Vous n’avez jamais été à Vienne avec vos enfants ? La capitale de l’Autriche mérite amplement d’être ajoutée à votre to-do list de parent voyageur !
Imaginez : des palais somptueux qui se visitent en s’amusant, une fête foraine ouverte toute l’année, et des cafés à chaque coin de rue pour faire des pauses gourmandes. Autant vous dire que vos enfants ne risquent pas de s’ennuyer… et vous non plus !
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Mais avant d’explorer la ville, il faut y arriver. Et c’est là qu’on a eu une idée un peu folle : pourquoi ne pas tenter l’aventure du train de nuit ? 1400 km de rails entre Paris et Vienne, une nuit bercée par le roulis du wagon et un réveil en Autriche. Le Nightjet de la compagnie autrichienne ÖBB, abandonné après le COVID, a fait son grand retour en décembre 2024. L’occasion rêvée pour nous – un couple, un enfant de 5 ans et une bonne dose de curiosité – de tester ce voyage peu ordinaire.
Alors, expérience géniale ou nuit blanche désastreuse ? Dans cet article, je vous raconte tout de notre expérience, sans filtre. Peut-être que vous aussi, vous aurez envie de tenter l’aventure ? Allez, en route les enfants !
Contenu de l’article :
- Pourquoi aller à Vienne en train de nuit ?
- Le départ du train : Paris Gare de l’Est
- Les différents types de places dans le train de nuit
- La découverte de notre compartiment
- Quel est le trajet effectué par le train entre Paris et Vienne ?
- Comment s’est déroulé notre trajet entre Paris et Vienne ?
- Notre arrivée en Vienne par le train de nuit
- Le trajet retour Vienne – Paris
- Conseils pratiques
- Bilan de ce voyage en train de nuit Paris – Vienne
Pourquoi prendre le train de nuit pour aller à Vienne avec vos enfants ?
Bonne question. Le plus rapide, c’est l’avion bien sûr. Des vols Paris-Vienne, il y en a à la pelle, avec des compagnies low cost qui vendent parfois des billets à prix cassé.
Mais si vous faites attention à votre empreinte carbone ou que vous avez juste envie de vivre une aventure qui sort de l’ordinaire, il y a une autre option : le train de nuit.
Depuis Paris, vous pouvez embarquer direction Vienne à bord du Nightjet, grâce à un partenariat entre la SNCF et la compagnie autrichienne ÖBB. Trois départs par semaine : lundi, mercredi et vendredi. Et pour le retour, trois départs également : dimanche, mardi et jeudi.
De notre côté, nous avons embarqué pour Vienne un vendredi soir, passé dix jours à explorer la capitale autrichienne, puis repris le train de nuit pour Paris le dimanche suivant.
Quels sont les avantages du train de nuit pour aller à Vienne avec les enfants ?
- Une nuit d’hôtel économisée : Vous vous endormez en France, vous vous réveillez en Autriche. Pas mal, non ? Surtout quand la première mission du matin consiste à boire un café viennois avec un Apfelstrudel !
- Zéro galère de transports : Pas besoin de traverser la moitié de l’Île-de-France pour rejoindre un aéroport bondé. Départ direct de la Gare de l’Est, arrivée en plein centre de Vienne. Métro, tram, hôtel, hop, c’est plié.
- Un voyage (presque) 0 carbone : Une bonne occasion de montrer aux enfants qu’il n’y a pas que l’avion dans la vie.
- Une cabine privée (selon l’option choisie) : Idéal pour gérer un enfant qui ne tient pas en place ou veut refaire toute la collection des “Pourquoi ?” avant d’aller dormir. Et justement, une fois la nuit tombée, il dort (normalement).
- Fini la torture des aéroports : Pas de queue interminable pour l’enregistrement, pas de fouille au portique, pas de stress d’avoir oublié les ciseaux à ongles dans le bagage à main.
Quels sont les inconvénients du train de nuit pour aller à Vienne avec les enfants ?
- C’est plus long que l’avion : Mais si on met tout bout à bout (temps de trajet jusqu’à l’aéroport, attente avant l’embarquement, vol, récupération des bagages…), ça peut rester compétitif.
- Les risques de retard : Ah, l’Allemagne… On critique souvent la SNCF, mais nos voisins ne sont pas en reste niveau imprévus ferroviaires. Et comme le train pour Vienne passe par l’Allemagne, il parait qu’il peut parfois y avoir plusieurs heures de retard. Ca n’a pas été notre cas, heureusement. Mais mieux vaut être prévenu !
- Dormir, un défi en soi : Le train s’arrête, freine, bouge… Si vous avez le sommeil léger, ça peut être sportif.
Le départ du train de nuit pour Vienne : Paris Gare de l’Est
Premier vendredi des vacances scolaires, c’est le grand départ pour Vienne ! Le train part à 19h11, on arrive à la gare avec 30 minutes d’avance.
Franchement, Gare de l’Est, c’est plutôt une bonne surprise. Pas aussi immense que certaines autres gares parisiennes, mais agréable, avec plein de boutiques juste à côté des voies. Parfait pour flâner, se réchauffer ou acheter un petit pique-nique avant de monter à bord du train.
Pas besoin d’attendre trop longtemps : le train a été affiché et ouvert à l’embarquement 20 minutes avant le départ. On passe les petits portiques et on remonte le quai pour chercher notre wagon. Voiture 415, places 62, 64, 66. C’est parti pour l’aventure !

Les différents types de places dans le train de nuit pour Vienne
Voyager en train de nuit, c’est un peu comme prendre un hôtel sur rails. Mais comme dans un hôtel, tout dépend du budget et du confort que vous recherchez.
Les options à bord du Nightjet Paris-Vienne
- Voiture-lits Luxe : 1 à 3 lits, douche et toilettes privées (mais seulement 3 par train !).
- Voiture-lits Standard : 1 à 3 lits, lavabo dans le compartiment, toilettes et douche partagées.
- Voiture-couchettes : 4 ou 6 lits, avec lavabos, toilettes et douches partagées.
- Voiture places assises : dans un compartiment de 6 sièges. Le choix économique (mais pas forcément le plus reposant).
Quand on voyage en famille, il est possible de privatiser son compartiment, histoire d’éviter les ronfleurs inconnus.
Bon à savoir : le petit-déjeuner est inclus (sauf pour les places assises) et servi directement dans le compartiment.
De notre côté, on a joué la carte du confort raisonnable : une cabine privatisée pour 3, avec lavabo privé, mais douche et toilettes sur le palier. Et ça nous a coûté 200€ par personne pour l’aller-retour, pendant les vacances scolaires d’hiver.
La découverte de notre compartiment : plus optimisé qu’une chambre Ikéa
Je savais qu’on avait réservé une cabine “premium” privée pour 3. C’était l’option la plus chère disponible (la Deluxe était sûrement complète), alors dans ma tête, j’imaginais un truc bien confortable.
J’annonce : j’avais un peu trop d’imagination.
Première réaction en ouvrant la porte ? “Mon dieu, c’est minuscule !” On s’attendait à un petit espace, mais là, chaque centimètre carré est optimisé au millimètre. À côté, les compartiments 4 ou 6 personnes paraissent carrément spacieux.
Un Tetris bien organisé
- Les lits ne sont pas encore dépliés, sauf la couchette du haut… qui est vraiment TRÈS haut perchée. Gare au vertige.
- La couchette du milieu est repliée, et celle du bas sert de banquette jusqu’à ce qu’on décide d’aller dormir.
- Un mini-lavabo caché dans un placard (eau non potable, donc oubliez l’idée de remplir votre gourde). Pratique pour se brosser les dents.
- 3 cintres sont là pour suspendre vos manteaux
- Une petite table pliante fait face à la banquette. Il y a 3 bouteilles d’eau plate et 3 verres mis à disposition, ainsi que les formulaires à remplir pour le petit déjeuner.
Le hic ? Les bagages prennent vite toute la place. Si vous voyagez avec trois grosses valises, préparez-vous à jouer à Twister pour circuler. Voyager léger est clairement un bon plan.

Le kit de survie du voyageur nocturne
Sur la table, on trouve trois petits sachets de bienvenue, avec dans chacun :
- Des chaussons (pratique pour aller aux toilettes dans la nuit et éviter de marcher sur un sol douteux)
- Des bouchons d’oreille
- Un masque de nuit
- Une bouteille d’eau plate
- Des bonbons et des graines apéritives
- Un stylo (pour compléter le formulaire du petit déjeuner, à remettre au chef de bord après le départ)
- Une mini-serviette de toilette

Le mode nuit du train pour Vienne
Les lits sont déjà faits à l’arrivée. Les draps et les couettes sont déjà installés sur les couchettes. Et tout en haut de la cabine il y a un renfoncement qui cache trois oreillers et un peu d’espace pour ranger quelques affaires légères (je répète : légères, parce que c’est haut et pas très accessible).
Au moment où on veut aller dormir, il suffit d’appeler le chef de bord pour qu’il vienne déplier les lits. Vous verrez plus loin qu’il vaut mieux laisser faire le chef de bord et éviter d’installer vous-même vos couchettes (teasing) !
Une échelle permet d’atteindre les couchettes du milieu et du haut. La porte du compartiment peut être fermée au moment d’aller se coucher (ou avant, si on veut moins de bruit et plus d’intimité).

Petits détails pratiques
Sécurité : La porte du compartiment se ferme avec deux verrous de l’intérieur. Le chef de bord recommande de tout verrouiller. Si quelqu’un sort, il doit utiliser une carte magnétique pour rentrer, mais attention : elle n’ouvre que le premier verrou, pas le second.
Éclairage : Un store pour masquer la fenêtre (suffisamment efficace, mais les masques sont là en renfort si vous êtes sensibles à la lumière), lumière principale + veilleuses individuelles pour chaque couchette.
Sanitaires : il y a 2 toilettes dans le wagon : une petite à côté de la cabine du chef de bord, et une plus grande avec une douche tout au bout du couloir.
Quel est le trajet effectué par le train de nuit entre Paris et Vienne ?
Voici le trajet que vous allez effectuer entre Paris et Vienne pendant la nuit et les arrêts desservis par le Nightjet :
Départ à 19h11 de Paris Gare de l’Est. Ensuite, cap vers l’est :
- 23h42 : Arrêt à Strasbourg, dernière escale en France.
- Passage en Allemagne, où il traverse le sud du pays.
- 5h46 : Arrêt à Munich, la capitale de la Bavière.
- 6h18 : Dernière escale allemande à Rosenheim.
- 7h30 : Bienvenue en Autriche, avec un arrêt à Salzbourg (la ville de Mozart).
- 8h48 : Halte à Linz, troisième plus grande ville autrichienne.
- 9h38 : Petit stop à Sankt Pölten, on est presque arrivés.
- 10h08 : Arrivée à Vienne, avec 2 gares desservies ! Premier arrêt à Vienne Meidling.
- 10h13 : Terminus à Vienne Hauptbahnhof, la gare centrale.

Bonne nouvelle : un créneau pour dormir
Entre 23h42 et 5h46, pas d’arrêt prévu, donc en théorie, pas de gros freinages pour perturber votre sommeil. En pratique ? Il y a quand même quelques arrêts techniques et des contrôles aux frontières, mais ça reste calme.
Un arrêt malin selon votre hébergement à Vienne
Si vous logez à Vienne, sachez que descendre à Meidling peut être plus pratique que d’aller jusqu’au terminus.
Perso, on avait des billets pour la gare centrale, mais comme on dormait dans le quartier de Währing, nos amis viennois nous ont soufflé une super astuce : descendre à Meidling et prendre directement la ligne U6 du métro. Résultat ? Moins de changements et plus de temps gagné.
Astuce à noter : vérifiez sur Google Maps quelle gare est la plus proche de votre logement. Ça peut vous éviter un détour inutile.
Au retour, même parcours en sens inverse, avec les mêmes arrêts !
Comment s’est déroulé notre trajet en train de nuit entre Paris et Vienne ?
Une fois notre cabine explorée de fond en comble (parce que oui, on est comme des gosses avec ce genre de trucs), on s’installe tranquillement sur la banquette. Il fait déjà nuit, donc zéro paysage à admirer. Tant pis, on fera sans.
Nous avons emmené des sandwichs et de l’eau pour notre repas du soir et nous entamons donc notre casse-croûte pour passer le temps. Si vous n’avez pas été prévoyants, sachez qu’il y a aussi une offre de restauration dans le train. Je ne peux pas vous en parler car nous ne l’avons pas testée, ni à l’aller, ni au retour.
Petit conseil : amenez de l’eau !
L’air est sec dans le train, et on se déshydrate à la vitesse grand V. De plus, l’eau du lavabo n’est pas potable. Heureusement, en plus des petites bouteilles fournies dans le sachet de bienvenue, on avait trois bouteilles supplémentaires dans la cabine. Trop bien… sauf qu’au retour, on a découvert qu’on n’était pas censés les avoir. En fait, à la place, on aurait dû avoir un apéritif offert. Dommage, mais bon le champagne ça hydrate moins bien que l’eau !
Les toilettes partagées du train de nuit : bien mieux que prévu
On avait la cabine juste à côté de celle du chef de bord, la plus proche des petites toilettes (les grandes toilettes sont à l’autre bout du wagon, avec la douche).
- Avantage : proximité des toilettes, pratique en cas d’urgence nocturne.
- Inconvénient : elles sont minuscules. Si vous êtes grand, large ou un peu claustro, bonne chance.
Mais côté propreté, aucune mauvaise surprise. J’appréhendais une file d’attente interminable et des toilettes impraticables… rien de tout ça ! Un vrai soulagement !
L’erreur de débutants : à ne surtout pas reproduire !
Quand est venu le moment d’installer nos couchettes, on s’est dit qu’on allait se débrouiller seuls. ERREUR MONUMENTALE.
D’abord, on a rien compris au système. Ensuite, on a mal fixé la couchette du milieu, qui s’est retrouvée collée à celle du haut.
Résultat : j’ai fini recroquevillée sur un matelas par terre, parce que dormir avec le plafond sur le nez, c’était hors de question.

Le retour ? On a laissé le chef de bord s’en charger. Miracle : nos lits étaient bien installés avec suffisamment d’espace pour chacun ! Alors, même si vous pensez être un as du bricolage, laissez un pro s’occuper de vos couchettes. Vous dormirez bien mieux.
Roulements, bercements et bruits nocturnes
Le train tangue pas mal, et franchement, c’est plutôt agréable. Ça berce et aide à s’endormir. Mais la nuit est hachée par des arrêts fréquents :
- Séparation des trains (une partie part vers Berlin, l’autre vers Vienne).
- Ravitaillements.
- Arrêts techniques et contrôles de douane.
D’un côté, quand le train s’arrête, il n’y a plus de bruit. De l’autre, on perd le bercement. Difficile de trouver le bon équilibre.
Le vrai souci ? Notre emplacement près du chef de bord. Entre conversations nocturnes, portes qui claquent et allées et venues, le calme était un concept abstrait. Les bouchons d’oreilles ont sauvé ma nuit. Mon fils et mon conjoint ? Ils ont dormi comme des bébés sans rien mettre.
Petit incident nocturne : gare aux voleurs !
On entend souvent que les trains de nuit attirent les pickpockets. Eh bien, ce n’est pas une légende !
Au réveil, le chef de bord nous annonce qu’une passagère s’est fait voler son sac à main pendant la nuit. Elle dormait en cabine partagée et avait laissé son sac près de la porte. Erreur fatale : le voleur n’a eu qu’à ouvrir doucement et attraper le sac pendant qu’elle dormait.
Petit rappel de sécurité :
- En cabine privée, il y a deux verrous. Fermez-les systématiquement avant de dormir
- En cabine partagée, gardez vos effets personnels bien contre vous : papiers, argent, cartes bancaires… Pas question de les laisser traîner !
Moralité : mieux vaut être prudent pour éviter les mauvaises surprises.
Notre arrivée à Vienne : fin du voyage en train de nuit !
Le lendemain matin, on se réveille vers 8h. On sort doucement de notre torpeur, on plie nos couchettes, et on ouvre la porte de notre cabine. Le chef de bord nous repère direct et balance un “Ah, vous êtes les premiers levés, vous serez donc les premiers servis pour le petit-déj !”. Bon, on n’allait pas dire non.
Et ce petit-déj, il est comment ?
Au moment du départ, chaque passager doit remplir un formulaire en sélectionnant 6 éléments au choix parmi une liste pour composer son petit-déjeuner :

Le matin nous avons bien eu ce que nous avions commandé :
- Deux morceaux de pain chacun, beurre, confiture.
- Café pour les adultes, chocolat chaud pour le petit.
- Jus de pomme pour compléter.
- 1 yaourt
- Un petit extra qu’on avait choisi un peu au hasard : du jambon. Honnêtement, on ne savait pas trop quoi prendre en 6ᵉ option, mais c’était pas une mauvaise pioche.
Verdict ? Plutôt copieux et de bonne qualité pour un petit-déj de train. On ne va pas dire que c’est un brunch gastronomique, mais ça fait le job.
Le reste du trajet passe à toute vitesse. Il fait jour, donc on regarde le paysage défiler à travers la fenêtre, on fait quelques jeux et on bouquine. 10h25, arrivée à Vienne, avec seulement 10 minutes de retard.
Premier jour à Vienne : entre fatigue et adaptation
Arriver le matin, c’est un vrai plus. Notre Airbnb était dispo tout de suite, donc pas besoin de galérer avec nos bagages. Sinon, il y a toujours la consigne à la gare.
Évidemment, la nuit en train n’a pas été de tout repos. Entre les arrêts nocturnes et le train qui tangue parfois un peu trop, on avait une bonne dose de fatigue en arrivant. Perso, j’ai cédé à une petite sieste en début d’aprèm, tout comme mon fils (qui, pour ne rien arranger, était un peu malade).
Mais une fois cette première journée passée, on était en pleine forme pour profiter à fond de Vienne. Et autant vous dire que la ville valait bien ce voyage en train !
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Le trajet retour Vienne – Paris en train de nuit : la boucle est bouclée !
Après dix jours à profiter de Vienne, il était temps de rentrer. Dimanche soir, 18h13, départ du train de nuit. Toujours en voiture 415, mais cette fois côté opposé du wagon (histoire de voir si l’herbe est plus verte de l’autre côté… ou plutôt si la couchette est plus moelleuse).
Départ de Meidling : l’astuce qu’on regrette un peu
Comme à l’aller, on a embarqué à Meidling au lieu de Hauptbahnhof.
- Avantage : plus pratique depuis notre logement.
- Inconvénient : le train n’était pas encore à quai, donc on a poireauté dans le froid en attendant son arrivée.
Contrairement au départ de Hauptbahnhof, où on peut s’installer peinard bien à l’avance. Un détail, mais qui compte quand il fait frisquet.
Champagne ou bouteilles d’eau ?
Comme à l’aller, on avait prévu un pique-nique, histoire d’éviter la restauration à bord. Dans la cabine, nous avons trouvé exactement le même équipement et la même configuration qu’à l’aller mise à part qu’il y avait 2 bouteilles d’eau en moins ! Mais cette fois, surprise : le chef de bord nous apporte deux petites bouteilles de champagne !
On adore les bulles, mais dans l’air sec du train, l’eau aurait été plus utile. En tout cas mystère résolu : à l’aller, on avait eu plus d’eau car il n’y avait pas de champagne.
Une meilleure cabine, mais un pilote plus bourrin
Cette fois, on était du bon côté du wagon, à côté des grandes toilettes et de la douche. Traduction : beaucoup moins de bruit. Adieu les portes qui claquent et les conversations du chef de bord.
Par contre, le conducteur avait le freinage un peu violent. Résultat : quelques réveils en sursaut au fil de la nuit. Mais grande victoire : on a demandé au chef de bord d’installer nos couchettes et tout était parfait. Plus de matelas au sol, plus de claustrophobie… une vraie nuit en train de nuit !
Petit stress de la douane à la frontière
Vers 21h15, juste après s’être couchés… BOUM BOUM BOUM. Quelqu’un tabasse notre porte. Et pas que la nôtre : toutes les portes du wagon.
On finit par ouvrir (merci mon fils en bas de la couchette qui s’est sacrifié pour affronter le monde extérieur). C’était la douane. Un rapide coup d’œil à la cabine, et ils repartent aussitôt. Un mini coup de stress pour pas grand-chose, mais après ça, plus aucune interruption.
Arrivée à Paris : pile à l’heure !
9h15, Paris Gare de l’Est. Et tenez-vous bien : zéro retard. Une ponctualité rare pour un train de nuit !
Bilan du retour ? Une cabine mieux placée, des couchettes mieux maîtrisées, un freinage un peu trop dynamique, mais globalement une expérience assez similaire à celle de l’aller.
Conseils pratiques pour un train de nuit Paris-Vienne sans galère
Si l’idée de dormir en roulant vous tente, voici quelques astuces pour que votre voyage soit fluide et sans mauvaise surprise.
1. Où et quand acheter ses billets pour le Nightjet ?
Les billets sont disponibles plusieurs mois à l’avance, donc ne traînez pas si vous voulez une bonne place. Mais attention ! Si vous les imprimez trop tôt, vous ne pourrez plus vous faire rembourser. Donc gardez-les au chaud dans votre boîte mail et sortez-les au dernier moment.
Pour acheter vos billets à bord du Nightjet, c’est par ici : Nightjet – Réserver billet.
2. Les repas à bord
Le train propose un wagon-bar avec des repas et des boissons, mais comme on ne l’a pas testé, on ne peut pas garantir que ça vaut le coup. Si vous êtes du genre prévoyant, préparez vos sandwichs pour le repas du soir.
Le matin : pas besoin de prévoir, le petit-déj est inclus (sauf si vous êtes en place assise, là c’est chacun pour soi). Café, pain, confiture… c’est basique mais efficace.
3. L’élément clé : L’EAU !
L’air dans le train est super sec et l’eau du lavabo n’est pas potable. Des bouteilles d’eau sont fournies mais ça ne suffit pas. Donc, pensez à emporter plusieurs bouteilles d’eau, surtout si vous voyagez avec des enfants.
4. Sécurité : attention aux vols
Si vous êtes en cabine privée, verrouillez bien votre porte avant de dormir. En compartiment partagé, gardez toujours vos effets personnels près de vous (papiers, argent, téléphone). Mieux vaut prévenir !
Bilan du trajet en train de nuit pour Vienne : une nuit imparfaite, mais une bonne expérience
On a fait des erreurs (hello la couchette mal installée), on a souffert du bruit, mais dans l’ensemble, l’expérience était chouette. Surtout au retour, où notre cabine était mieux placée et où on a vraiment pu apprécier le confort du train de nuit.
Et si c’était à refaire ?
Est-ce qu’on retenterait l’expérience ? Oui ! Même si soyons honnêtes, le confort, c’est pas le grand luxe. Mais le vrai plaisir, c’est d’éviter les galères d’aéroport, les files d’attente interminables et les liquides de 100 ml dans des sachets plastiques. On monte dans le train, on dort (plus ou moins bien), et on se réveille à Vienne. Tranquille.
Je ne le referais pas pour un week-end express, mais pour un séjour de 4 ou 5 jours, carrément.
Des trains plus modernes bientôt ?

OBB est en train de moderniser sa flotte, et les nouveaux trains de nuit Paris-Vienne arrivent progressivement. Plus confortables ? On l’espère ! En tout cas, c’est sûr que je testerai quand ce sera en place.
Alors, prêts à tenter l’aventure ?
Si vous n’avez jamais tenté le train de nuit, un séjour à Vienne, c’est l’excuse parfaite. Rien que l’aventure de dormir dans un train va émerveiller les enfants.
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Alors, prêts à tenter l’expérience ? En route les enfants !
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